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Gilbert Augustin Masfety
Sculpture
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deux matériaux qu’il se procure exclusive-
ment à  la  SNCF. En  relation  avec  les
équipes de la gare de Creil, il récupère tout :
coussinets de glissement, selles de rails,
feux de signalisation, attelages de wago, ...
Là ou un profane ne verra qu’un bout de rail
ou une traverse, Gilbert  voit déjà se   pro-
filer un corps, un animal, un masque. Puis Il
se met à l’oeuvre,   assemble  les  pièces
jusqu’à trouver l’association parfaite.
En visitant cet endroit surréaliste, nous dé-
couvrons  des  objets fascinants  :  un ci-
metière des éléphants, des totems à l’air
étonné, des robots à faire pâlir de jalousie
D2R2 !
Dernière création en date : “Les tribus des
bords de l’Oise”, une dizaine de statuettes
magiques  qui  investiront  peut-être relle-
ment les bords de l’Oise !
Creil Maintenant : D’ou est née cette pas-
sion pour la sculpture et spécifiquement
sur matériaux du chemin de fer ?
“De deux personnes : mon père tout
d’abord qui était chef de gare. J’ai toujours
été sensible au monde de chemin de fer.
Mon grand-père ensuite. Il était sculpteur
ébéniste, j’adorais le regarder travailler
quand j’étais enfant. Adulte, je suis devenu
responsable informatique. Mais je sentais
que j’étais différent, je me suis très vite senti
artiste. Dès que j’ai pu, j’ai arrêté de tra-
vailler pour me lancer dans la sculpture”.

CM : Quelles sont vos inspirations ?
Un thème récurrent dans mes sculptures
est les Indiens. J’ai vécu au Canada et j’ai
été fasciné par leur culture et leurs arts.
Je peux aussi m’inspirer de l’actualité ou
de faits histotiques. Ma plus haute sculp-
ture (3,80m) est dédiée à Hariett Tubman,
Cette esclave noire américaine qui a es-
corté plusieurs centaines d’autres es-
claves vers les états libres du nord. Par-
fois c’est aussi le hasard d’une rencontre.
Une de mes dernières sculptures repré-
sente une jeune femme que j’ai croisée
dans le métro avec des cheveux très
longs, ça m’a marqué et dès le lendemain
j’ai créé “la jeune femme de la station du
Président Kennedy”.

CM : Quels sont vos projets ?
Oh! J’en ai beaucoup : j’aimerais créer une
ligne de bijoux industriels, partir au Canada
pour sculpter avec les Indiens, trouver de
nouvelles opportunités d’exposer mes
créations.  Mais je suis aussi comblé en
étant simplement ici à m’adonner à ma
passion. Se lever tous les matins pour faire
ce qui me plaît, c’est déjà fomidable!
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